Wednesday, January 03, 2007

Toute nue
Dans la foule,
Une intemporelle beauté.
Sur son epaule
un pigeon la souillait.
Un geste en apparence indigne.
Le volatile voulait-il la draper?
Cela attira l'attention d' une petite fille
Qui mit toutes ses forces à pleurer
''Je serai belle comme vous Madame
mais je ne laisserai personne m' habiller.''
La statue n' esquissa le moindre sourire,
Restant de marbre devant ses souhaits.

Thursday, December 07, 2006

Poète déchu
Tout blanc de lune.
Triste rocher
Bouillon d' écume.
Et tout ses mots qui parlent au vent
Comme ces bateaux
Aux noms fantômes
Reviendront-ils puant le poisson
Avec ses vers en bout de ligne ?

Tuesday, November 21, 2006

En retard était l' amant
Habillé comme un as.
Offrant ses sentiments
Comme on ouvre une banane.
Déballant ses excuses
D' une valise trop usée.
Est-ce le stress ou sa course
Qui le fit tant suer ?
Sa langue habile
Telle une chaussette jaune,
Ne l' empêcha pourtant pas
De perdre le contrôle.
On se demande bien alors
À quoi servaient ses bretelles ?
Puisqu' il glissa en dehors
Du coeur de sa belle .

Saturday, November 18, 2006

Un mystère se pose sur toi. Une question se pose sur moi.
C' est un papillon gris. C' est une belle libellule.
Il recherche sa couleur Elle me donne sa couleur
Dans ce monde indecis. Dans ce monde incrédule.
L' amour dans son coeur L'Amour lui fait peur,
Fait battre ses ailes d' ange. Emmêle ses ailes qui tombent.
Il annonce le printemps Elle annonce l'hiver
Et la lumière des songes. Et le doute qui la ronge.
Il butine en ton sein les nuances cachées. Elle ne vole plus et c' est en rampant
Tu y as vu un moustique et tu l' as ecrasé . Que je la sauverai des pas cruels du néant.

Friday, November 17, 2006

Souvent la mer s' ennuie.
Ô profonde inconnue !
Abyssale rêveuse
D' un horizon lointain ...

Elle se vengera bientôt
En courant dans les rues.
Devenue racoleuse
Au petit matin.

Cotoyant le triste sort
De ces êtres secs
Qu' elle ensevelira
De ses lèvres chaudes .

Lui crachant au visage
Un bouillon indigeste
Comme une poubelle géante
Remplie de roses .

Citation :

'' Le chat sait
Souvent en prière
Qu' il faut profiter de la vie.
Mais le chat sage
Pensant à hier
Jamais ne sourit . ''
-LE MAÎTRE DU TEMPS-

Dans sa chrysalide,
La beauté éphémère
Attend son heure.

Dans son bolide,
Le laid qui boue
Attend son heure.

Dans son désert aride,
L' homme seul
Attend son heure.

Dansons sur les rides,
Le vieux qui pleure
Attend son heure.

Danse bouteille vide !
Le clochard ivre
Attend son heure.

Dans le regard d' Aristide,
La belle amante
Attend son heure.

Seulement l' heure c'est moi qui l' ai
Et jamais je ne vous la donnerai !

Citation :


''Dans ta chute accroche-toi à une branche , si elle casse , elle te servira de canne''
-L' EAU DE LÀ-

Le puits au fond
N' a même plus d' eau.
Va donc en bas
Si tu me crois fou !
Tiens bien la corde...
Nous sommes en haut.
Nous regrettons
Que ce soit flou.
Ta gentilesse
Guide ton destin.
Nous y penserons
Car dès demain
Nous puiserons
L'eau qu' il y aura,
Nôus goûterons
Tes pleurs sans fin...
Tête à tête avec la mort,
L' homme tient le coup.
Luttant contre son sort,
À la corde tout au bout.
Longtemps il hésite,
Oscillant avec le vent.
Le temps d' une vie,
Le temps d' un instant.
Dans un village
Petit comme une image,
un homme écrivait sans cesse.
On le disait fou
Car il tenait sa plume à l' envers.
Personne ne voyait
Qu' il ecrivait directement dans le ciel
Au milieu des nuages
Et des oiseaux rebelles .
Un vieil homme est assis
Sur un petit banc vert.
Un mille-feuille il lit,
Egoĩse et fier.
Il a tout ecrit,
C' est son univers.
Mais autour de lui,
Il ne le voit guère,
De jeunes enfants rient
Et jouent avec leur père.
Un chêne autour de lui
Assombrit l'atmosphère.
Il se déplace alors,
Cherchant la lumière.
Mais il n' a plus ses vingt ans
Et tombe en arrière.
Il tente alors de s'accrocher aux branches.
Mais ses racines mortes, le transperçant, se vengent.
Il souffle en vain quelques pauvres prières...
De jeunes enfants rient
Et jouent avec leur père.

Wednesday, November 15, 2006

Douce querelle
Que de se battre
Contre celle qu' on aime.
Eviter ses ongles acérés
Et ses larmes pointues,
Delasser ses pieds pressés
Et croquer son coeur en crue.
Je lui ai mangé tant de sourires
Je peux maintenant mourir sans soucis.
Humanité ,
Facettes multicolores,
Brouillons récupérés
Par les anges à prix d' or
Ne pensent plus
et c' est là leur tort
Que quelque que soit leur dessin
Ils sont faits du même corps,
Que les cris et les coups
ne font pas de peine
À Satan qui rougit dans leurs veines.
Et que l' Amour
Statue de ciel au delicats contours
Est un dessein plus doux.
Une vague idée de mer...
Un bleu tenté pâle.
Tantôt le soleil est feu de joie
Mais sur une serviette déjà
Tes formes se dessinent .
Essuye donc là tes traces humides
Que l' eau de là-bas t' a laissées !
Tes algues sont des tresses très belles ,
De tes longs cheveux ma demoiselle
Tombent des gouttes sur ta rosée.
De ta peau c' est le grain qui sent le sable...

HuMains

Les mains ont la vie qu' on leur donne.
Esclaves elles subissent nos erreurs.
Certaines sont de véritables bêtes de somme.
Similaires , ont les croit soeurs .
Mais si les doigts sont comme les hommes ,
Ils devraient rester des frères
Et les mains s'aimer en prière.
Coton féerique,
Neige duveteuse.
Qu' ôte-t-on impudiques ?
Nos morves disgracieuses ?
Si le froid ici bas nous montre notre coeur ,
Nos artères en croix
Nous mènent à l' intérieur.
L' hiver se fera
Et se fera toujours,
Tout petit à petit
Le printemps qui court...
Amenant avec lui
Dans un vent de jouvence,
le pollen qui dépose
Nos souvenirs d' enfance.

HLAREVES...


ECRITURAUTOMATIQUE DU DIMANCHE 23 JUIN 1999 À 2H DU MATIN :

Aucune envie .
Rien ne m' émeut.
Du jour s' échappe de ma peau.
Je suis nu ,
Je suis creux,
La nuit écrase mes paupières.
La vie a éteint ses feux
Et demain etait hier.
Je voudrais me surprendre
Mais je m' y attends trop .
Je regarde en arrière...
Mon ombre aussi doute.
On ne s' échappe d 'un bateau
Qu' en périssant en mer .
Le phare complice
Se moque de moi
Mais je n' amuse plus les mouettes rieuses.
Les vagues ressemblent trop aux ailerons de requins
Pour croire la mer gentille.
Je suis ma propre béquille.
Je plierai sous mon poids.
Je suis né poussière
Et me suis melangé aux torchons et aux serviettes.
La folie fait vivre les fous ,
Les rois saignent des genoux
Et les poux sont en groupe.
Il faut changer , tout recommencer.
Soufflons dans le sens du vent
On éteindra peut-être le soleil.
Unissons nos forces aux etoiles qui se meurent .
Que nos mères nourrissent les astres nouveau-nés.
Ils téteront leurs seins.
La voie lactée a peur de nos idées steriles.
Un tourbillon indigeste,
Un monde de pacotille.
Le bleu a du vague à l âme,
Le rouge saigne son coeur,
Le jaune ne l' est plus qu'à l' interieur.
L' oeuf n' est plus que coquille
Et le bec des poules est un marteau-piqueur.
On est devenu sourd au chant du coq.
Un rossignol fait des merveilles
Mais personne ne l ' applaudit .
Les miracles de la vie ont rarement de public.
Les gens suivent les gens car la Terre est ronde.
Le ciel a un arc qui tire ses gouttes de couleurs,
J' ai reçu du rose , d' autres du marron,
On dit même certains jaunes et tout ça sans raison.
Nos sentiments nous tissent un grande main
Y aurait-il un piège à suivre nos destins ?
On habille toujours le silence comme pour l' amener à l enterrement.
Il se meurt au cri du premier enfant.
Sa mère le montre fièrement à l astre solaire
Et de cette eclipse naît la vie.
Il aura peut-être des soeurs et des frères
Et tous iront chercher des fruits.
Les pommes en tombant parfois écrasent les vers
Mais c' est rare et souvent ça se gâte.
Les vers sont heureux des pommes aux joues rouges,
Comme les enfants en dessous qui tournent et se bousculent.
Suivons la ronde elle ne nous mènera nulle part...
C' est bien là qu' on se sent le mieux.
Il est temps que je reparle au hasard.
L' infini m' aveugle mais je l ' impressionne .
Quand les idées s' agitent , elles font de la lumière...

Saturday, August 19, 2006

Petite grâce
Fragile et blonde.
Un feu de paille
Nos coeurs qui fondent.
Ta peau est vierge
Je vois ton âme.
Ton corps est cierge
Petite flamme.
Je suis là
Dans ce jardin d' enfants.
Le temps me gâte
De ses silences puérils.
Il ouvre ses bras pour prendre mon corps d' antan
Et mon orage qui craque
S' eclaircit subtil.
Les oiseaux volent
Par leur innocence complice
Le peu d' espoir
Qu"il me reste
De vivre libre.