Wednesday, November 15, 2006

ECRITURAUTOMATIQUE DU DIMANCHE 23 JUIN 1999 À 2H DU MATIN :

Aucune envie .
Rien ne m' émeut.
Du jour s' échappe de ma peau.
Je suis nu ,
Je suis creux,
La nuit écrase mes paupières.
La vie a éteint ses feux
Et demain etait hier.
Je voudrais me surprendre
Mais je m' y attends trop .
Je regarde en arrière...
Mon ombre aussi doute.
On ne s' échappe d 'un bateau
Qu' en périssant en mer .
Le phare complice
Se moque de moi
Mais je n' amuse plus les mouettes rieuses.
Les vagues ressemblent trop aux ailerons de requins
Pour croire la mer gentille.
Je suis ma propre béquille.
Je plierai sous mon poids.
Je suis né poussière
Et me suis melangé aux torchons et aux serviettes.
La folie fait vivre les fous ,
Les rois saignent des genoux
Et les poux sont en groupe.
Il faut changer , tout recommencer.
Soufflons dans le sens du vent
On éteindra peut-être le soleil.
Unissons nos forces aux etoiles qui se meurent .
Que nos mères nourrissent les astres nouveau-nés.
Ils téteront leurs seins.
La voie lactée a peur de nos idées steriles.
Un tourbillon indigeste,
Un monde de pacotille.
Le bleu a du vague à l âme,
Le rouge saigne son coeur,
Le jaune ne l' est plus qu'à l' interieur.
L' oeuf n' est plus que coquille
Et le bec des poules est un marteau-piqueur.
On est devenu sourd au chant du coq.
Un rossignol fait des merveilles
Mais personne ne l ' applaudit .
Les miracles de la vie ont rarement de public.
Les gens suivent les gens car la Terre est ronde.
Le ciel a un arc qui tire ses gouttes de couleurs,
J' ai reçu du rose , d' autres du marron,
On dit même certains jaunes et tout ça sans raison.
Nos sentiments nous tissent un grande main
Y aurait-il un piège à suivre nos destins ?
On habille toujours le silence comme pour l' amener à l enterrement.
Il se meurt au cri du premier enfant.
Sa mère le montre fièrement à l astre solaire
Et de cette eclipse naît la vie.
Il aura peut-être des soeurs et des frères
Et tous iront chercher des fruits.
Les pommes en tombant parfois écrasent les vers
Mais c' est rare et souvent ça se gâte.
Les vers sont heureux des pommes aux joues rouges,
Comme les enfants en dessous qui tournent et se bousculent.
Suivons la ronde elle ne nous mènera nulle part...
C' est bien là qu' on se sent le mieux.
Il est temps que je reparle au hasard.
L' infini m' aveugle mais je l ' impressionne .
Quand les idées s' agitent , elles font de la lumière...

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